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Le couloir

réalisé par Aaron Martin, Lenny Cudré-Mauroux

Ils venaient d’entrer dans un long couloir situé à l’étage d’un ancien bâtiment, un lieu souvent visité par ceux qui s’intéressaient au patrimoine et à l’histoire. Ce couloir impressionnait par son élégance simple et son ambiance silencieuse. Le sol, en bois parfaitement poli, brillait doucement sous la lumière des lustres suspendus. Le plafond, lui aussi en bois, était formé de caissons réguliers, encadrés de poutres sombres, ce qui donnait une impression d’ordre et de noblesse.

Le long des murs blancs se dressaient de grandes portes en bois massif, toutes ornées de ferronneries anciennes. Leurs poignées et serrures patinées par le temps semblaient garder les secrets du passé. Entre ces portes étaient accrochés de vieux tableaux aux teintes fanées, représentant des visages sévères ou des scènes historiques. On avait l’impression que ces figures silencieuses observaient les visiteurs, figées dans une éternité muette.

Sur la droite, de hautes fenêtres en arche laissaient entrer une lumière naturelle, douce et diffuse, qui traçait des lignes claires sur le parquet. Une vitrine noire, discrète mais élégante, exposait des manuscrits anciens, des lettres jaunies et quelques objets précieux. Tout y était rangé avec soin, comme dans un petit musée.

Un peu plus loin, quelques bancs en bois et des plantes vertes apportaient une touche de simplicité et de fraîcheur. Le couloir semblait figé dans le temps. Rien ne bougeait. Rien ne troublait le calme. C’était un lieu de mémoire et de recueillement, un endroit silencieux qui invitait à l’observation et à la réflexion, comme si l’Histoire elle-même y chuchotait encore

Description paysage

Le Jardin du « Port », petit havre végétal traversé d’un petit chemin propice aux aventures se situait en périphérie du restaurant du même nom, sur les rives de la Sarine. Ici-bas un nombre incalculable de plantes étaient entreposées, rappelant aux naufragés la douceur annonciatrice de la terre ferme.

La décoration de ce jardin était des plus originales : ayant pour thème la pêche et la rivière, on l’avait agrémenté de bateaux, d’ancres ou encore de filets de pêche. L’un des bateaux en question était amarré, voguant sur un océan de fleurs diverses. Il était recouvert d’illustrations de poulpe et d’ancres et sur son pont reposait un parterre de plantes en tout genre. Son mat de bois se dressait vers le firmament, rêvant à d’autres horizons qu’il ne pourrait désormais plus jamais atteindre. Auprès du bateau reposaient quelques récipients de bois ornés eux aussi de verdure.

Ensuite venait un arbuste étrangement planté dans une tasse géante d’un jaune aussi clair que le soleil à son zénith. Derrière la porcelaine démesurée s’étendait un rassemblement de pots rectangulaires débordant de plantes multiples et variées qui rappelaient un banc de coraux. Tous étaient de bois vêtus, mais chacun resplendissait d’une myriade de couleurs singulière : un recouvert d’autocollants par-ci, un autre barbouillé de peinture par-là. Dans leur dos, une complexe maison miniature se dressait. Refuge à hérissons et hôtel de luxe pour les insectes, elle protégeait ces derniers de la bruine de printemps qui dégoulinait le long de son toit pentu. À droite de celle-ci, un container bleu se tenait droit comme un i, blotti contre les arbres bourgeonneux, tel un rudimentaire cottage côtier couronnant son jardin de copeaux. Il possédait également une de ces terrasses confortables composées de planches et d’un avant-toit embelli de lettres bariolées où il fait bon lire un roman par temps chaud. Trois tables improvisées construites de matériaux ayant échappé à la casse se tenaient compagnie devant le belvédère. Et enfin, bras droit du container, un discret poulailler abritait quelques volatiles qui s’essayaient à une petite balade malgré la pluie fraîche. Fait d’un cadre métallique entouré d’un grillage sécurisant et décoré d’une spirale, il gardait fermement ses résidents à plumes.