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Bibliothèque

réalisé par Tristan Mauron, Nimrod Fornerod

La clarté apportée par les lampes, soleils protecteurs de cette salle des connaissances, donnait vie à ce lieu d’échange. Ces néons apportaient un éclat qui, sur le plafond de bois, faisait le fanfaron. Ces nobles surplombaient tout le reste, supérieurs aux couvertures et aux pages se trouvant juste sous leur nez, qui pourtant, valaient bien mieux qu’eux. Les étagères, elles, contribuaient à l’ordre de cette société complexe. Les une côte à côte, les autres plus isolées, elles servaient de repère ou de lien entre les différentes langues et livres. Les livres remplissaient les étagères de haut en bas dans un ordre parfait selon différentes caractéristiques, tel un puzzle de la plus haute difficulté. Ils recelaient de nombreux savoirs acquis tout au long de l’histoire et semblaient, à première vue, être la raison de l’existence de cet endroit. Ces ouvrages parlaient de langues anciennes, de philosophie et de bien d’autres sujets encore, grâce à la richesse de notre savoir. Certains livres semblaient très anciens et ne pas avoir été sorti de leurs étagères depuis des siècles. Mais l’importance de leur présence n’en était pas amoindrie. Les étagères atteignaient parfois le plafond, pour pouvoir les atteindre, plusieurs escabeaux étaient disposés dans toute la salle. Des ordinateurs étaient installés contre les fenêtres. Ils étaient le symbole de la modernité et de l’évolution de la connaissance. En réalité, tous les écrits des ouvrages était contenu dans ne serait-ce qu’un seul de ces appareils. Des tables étaient installées entre les étagères et quelques étudiants étaient assis autour, travaillant en silence dans le calme de la pièce propice à l’apprentissage. C’était en fait une bibliothèque, source de culture et de calme. Elle appartenait au collège St-Michel et alors qu’elle faisait penser à une vaste société remplie de gens différents, elle n’était qu’un endroit parmi d’autres dans ce collège.

début de Rue de Lausanne

Le ciel gris surplombait la rue et déversait sur elle sa pluie froide. Celle-ci, fine et agressive, avait assombri l’endroit d’habitude convivial et donnait l’impression d’être partout. Les bâtiments de chaque côté de la rue la regardaient tels des anciens surveillant leur enfant. Les bâtiments gris-jaune, faits de pierre d’ancienne carrière, formaient une allée de souvenirs silencieux. Le chemin s’étendait comme s’il retenait son souffle et l’on apercevait des immeubles tout en bas de la rue. Plusieurs échoppes et quelques restaurants se tenaient au bord de cette allée. Les terrasses désertées, alignées sagement, ressemblaient à une statue endormie attendant le retour du soleil pour reprendre vie. Seuls quelques courageux abrités sous des parapluies sombres ou des capuches, traçaient leur chemin dans cette atmosphère grise. Leurs pas résonnaient doucement sur le sol mouillé. Quelques frêles arbres apportaient un peu de verdure à cette scène morne. Une touche de rouge vif, là, sous les stores de la pizzeria, perçait la grisaille. Le bâtiment de cette même pizzeria était beaucoup plus moderne et faisait un peu tâche dans ce paysage historique. De l’autre côté de la rue se dressait l’unique bâtiment blanc . Au sommet de la rue, l'espace s'ouvrait sur une esplanade paisible, quadrillé de pavé. Un petit lampadaire noir se dressait, il était éteint. La scène donnait un air cinématographique, presque tragique.