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un cours un peu spécial

réalisé par Almara Larigaldie, Lucie Etienne, Lorine Brechbühl


Scène 1

BARBEY, AARON, LARA


BARBEY, se poste à la fenêtre puis sort de la salle.- Dépêchez-vous !
AARON.- Eh, vous pensez qu’il y a quoi derrière cette porte ?
LARA.- Je sais pas, va voir. (Elle s’agenouille devant Anaïs) Ma femme, tu es tout pour moi. Je t’aime, je t’ai trompé qu’une fois… ou deux. Anaïs, pardonne-moi ! (Joignant les mains) Je suis à genoux devant toi !
BARBEY, entrant dans la salle, regarde par la fenêtre et s’assoit finalement sur la chaise de bureau.- Bonjour mes latinistes…
LARA & AARON.- Bonjour !
BARBEY.- Tout le monde est là ?
LARA & AARON, en chœur.- Oui.
BARBEY, après avoir allumé l’ordinateur .- Non mais ! Faut que je vous montre. On essaie de me saboter je pense. Regardez, j’ai constamment l’impression d’être observé. Un jour c’est un lion, après une baleine et maintenant ça !
AARON.- Force à vous, Monsieur, ça m’arrive aussi.
BARBEY.- Qu’est-ce qu’il me dit l’autre là ?
LORINE.- Ça m’arrive aussi, Monsieur, c’est insupportable.
LUCIE, fait tomber son téléphone puis le ramasse.- D’ailleurs je voulais vous poser la question. Vous les mettez où, ces machins ? J’ai remarqué que les garçons les mettent dans leurs poches avant et les filles les mettent derrière.
LARA.- Monsieur, c’est parce que les poches de devant des garçons sont beaucoup plus grandes que celles des filles.
BARBEY.-Je préfère ne pas savoir d’où vous viennent ces connaissances…
AARON.- Et comment tu sais ça, toi ? T’as mesuré ?
LARA.- Si vous voulez, je peux vous le prouver. (se lève et va mesurer les poches de gens dans le public en annonçant à voix haute la taille des poches)
BARBEY.- Tu veux aussi venir mesurer les miennes ?
LARA.- Non, ça va aller, Monsieur.

Scène 2

BARBEY, AARON, LARA

BARBEY, allumant l’ordi et mettant « L’Odyssée ».- On va prendre la suite de notre Odyssée.

LARA sort un éventail et AARON un livre.

AARON, à Lara avec un regard interrogatif.- On est d’accord qu’on a déjà vu cet extrait 3 fois ?
LARA, à Aaron.- Mais oui (s’évente avec un éventail).
BARBEY.- Lara, ma chérie, il fait chaud ?
LARA.- Mais, Monsieur !
BARBEY.-Tu sais, moi aussi le soleil, ça me donne des envies de meurtre, c’est pour ça que je ne sors pas quand il fait chaud. Et toi l’idiot au fond, c’est quoi ce livre ?
AARON.- Ça s’appelle « Le métier d’étudiant pour les nuls », ça nous apprend à compter en binaire, à rendre nos travaux à l’heure et à vaincre la calvitie.
BARBEY.- Vous aimez bien calculer en binaire, hein ?
AARON.- Bien sûr, mais ça manque d’un rire gai.
BARBEY.- Moi, j’en ai marre… Je vais fumer un joint.

(Silence, puis ALMARA et LORINE se regardent, perplexes.)

LARA.- Monsieur, c’est une information que je vais faire semblant de ne jamais avoir entendue.