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Les voisins

réalisé par Juliette Neuenschwander, Clémence Bonnet, Daniel De Melo Gotoraye


Marie-Hélène. - (avec une voix asséchée) C’est quoi, ça ? (lis le mot) T’as vu bijoux ? Ça doit être Sandrine, elle continue de se plaindre à cause de tes aboiements… Je vais la voir, j’en ai marre de recevoir des mots comme ça ! (Va toquer.)
Sandrine. - Bonjour Marie-Hélène. Je peux vous aider ?
Marie-Hélène. - Oui, vous pouvez m’expliquer ceci ? (en montrant le papier)
Sandrine. - surprise. Mais je ne l’ai jamais vu et encore moins écrit !
Marie-Hélène. - Pourtant, c’est signé S !
Sandrine. - Je vous garantis que ce n’est pas moi ! Je ne suis pas la seule personne qui a un prénom commençant par un S ! Il y a aussi Silvain qui habite dans cet immeuble
Silvain. - Bonjour bonjour. Tiens Marie-Hélène, vous tombez à pic, vous avez reçu mon petit mot ?
Marie-Hélène. -Ah, c’était vous ? Vous osez vous plaindre alors que chaque week-end, vous vous permettez de faire des « fêtes » comme vous dites jusqu’à pas d’heure ?
Silvain. - Certes, mais vous devriez dresser un peu votre chihuahua. Il a fait ses besoins sur mon paillasson. Je suppose que c’était un coup prémédité ; est-ce que je me trompe ?
Sandrine. - C’est vrai, il a raison. Vous avez déjà nettoyé un paillasson, c’est vraiment pénible. En revanche, Silvain, il faudrait que vos fêtes soient moins bruyantes.
Silvain. - Je m’en excuse, c’est juste que, dans l’euphorie, c’est compliqué de gérer le volume. J’essaierai de faire mieux à présent.
Marie-Hélène. - Enfin ! Merci de prendre mon parti ! Je tiens à vous dire, à vous Silvain, que Bijoux est très bien éduqué !
Sandrine. - Je ne prends pas votre parti, mais celui des deux.
Marie-Hélène. - AH bah ça alors ! Je croyais qu’on pouvait bien s’entendre, mais apparemment pas ! Bijoux, c’est le seul ami qui me reste depuis que ce Hervé nous a quittés.
Sandrine. -vous ne voulez pas rentrer pour que l’on puisse discuter de ça tranquillement.
Marie-Hélène. -Volontiers, je ne tiendrai pas longtemps encore, mon dos fait des siennes.

(Ils rentrent tous dans l’appartement.)

Sandrine. - Je vais faire du thé pour vous, Marie-Hélène. Et vous, Silvain, que voulez-vous boire ?
Silvain . -J’aimerais de la bière ni trop fraiche, ni trop tiède.
M-H. -Alors c’est comme ça les jeunes de nos jours, tous plongés dans l’alcool.
Silvain. - (lève les yeux au ciel, l’imitant) « Alors c’est comme ça les jeunes de nos jours, tous plongés dans l’alcool. » (Observe les alentours) D’ailleurs Sandrine, vos plantes dans la cage d’escaliers empêchent le passage, je les shoots à chaque fois en rentrant des cours.
Sandrine. - (revenant au salon avec les boissons). Pardon ? Je trouve que ça rajoute de la joie dans cet immeuble qui est si fade. En plus, ça donne un charme à la cage d’escaliers.
Silvain . - C’est bien beau de faire tout ça, mais déjà que les pannes d’ascenseurs sont courantes, si l’accès des escaliers est en plus obstrué, ça n’est plus tellement la joie.
Sandrine. - Très bien, je vais voir si j’ai de la place pour les déplacer, mais vous allez vite les regretter.
Silvain. -Certainement pas, je les trouve moches vos plantes. Vous êtes du même avis. Marie-Hélène ?
M-H . - oui, c’est vrai que quand l’ascenseur est en panne, j’ai plusieurs fois failli tomber.
Sandrine. - Ah pardon, je ne pensais pas qu’elles dérangeaient autant. Je vais faire de la place dans mon salon.
M-H. -Déjà un problème de résolu, maintenant parlons de vos fêtes, monsieur Sylvain.
Silvain . - Il faut parler de « Bijoux », il est devenu complètement fou ces derniers temps.
Sandrine. -C’est vrai, les dimanches matin, il me réveille trop tôt.
M-H . -Que voulez-vous que je fasse, il a faim et je prends du temps pour accéder à la cuisine.
Silvain. - Vous savez, si vous n’avez plus la force de vous en occuper, vous pourriez l’euthanasier.
M-H. - (jette qqch à la figure de Sylvain), Mais ça ne va pas ou bien ? Petit chenapan ! Sortez d’ici !
Sandrine. - Mais vous n’êtes pas chez vous, Marie–Hélène ! Sortez les deux de chez moi !